Le fondateur

Jean Martin Moyë, né le 27 janvier 1730 à Cutting (Moselle) est le 6ème d’une famille de 13 enfants, laborieuse et pauvre.

A cette époque, la Lorraine est rattachée à la France. Louis XV reçoit cette terre en héritage de par son mariage avec la fille de Stanislas Leczinski, roi de Pologne. Prêtre au diocèse de Metz, il est frappé par la misère des campagnes, et de l’abandon des enfants. Il conçoit de fonder des écoles, et envoie des filles dans les villages lorrains, afin d’apprendre à lire aux enfants.

Ses projets sont mis à l’épreuve. Il confie sa mission à ses collaborateurs, après avoir établi des noviciats en terre lorraine. Il entre aux Missions étrangères à Paris, et demande à aller en Chine. Son zèle et sa générosité sont immenses.

Il part en 1771, établit des missions, écrit des livres, parcourt les campagnes. Il est emprisonné en 1774. Il irait au bout de monde pour le baptême d’un enfant. Il se donne sans compter, sentant que sa mission l’appelle ailleurs. Il revient en France en 1783. Il reprend contact avec des écoles, encourage les sœurs.

La Révolution éclate. Jean Martin ne veut pas être prêtre constitutionnel. Il s’exile à Trèves en 1792, s’occupe des soldats blessés à la bataille de Jemmapes. Le typhus l’emporte le 4 mai 1793.

Il est béatifié à Rome le 24 novembre 1954.

Son œuvre se poursuit :

6 congrégations vivent du même projet missionnaire de Jean Martin Moyë

« Nous avons formé, le 25 janvier 1764, le Projet d’un Etablissement pour hameau où le plus riche du village est obligé de mendier, où les habitants ignorent totalement les principaux mystères de la religion et savent à peine s’il y a un Dieu... C’est de la Providence de Dieu que j’attends celles qui se proposent d’entrer dans ce projet. J’espère qu’il voudra bien nous en envoyer qui aient les qualités nécessaires pour remplir les vues de la miséricorde sur cette pauvre jeunesse abandonnée et croupissante dans les ténèbres de l’ignorance... ». Paroles de Jean-Martin Moyë (XVIIIème siècle)